Envie d’ailleurs,

Envie d’ailleurs, dessine-moi quelque-part !

Dans le secteur des arts graphiques depuis plusieurs années en tant que graphiste-illustratrice, le dessin, un p’tit jour, est venu toquer à ma porte et m’a proposé de lui laisser notre chance. Vu les piles de carnets de croquis qui s’amoncelaient dans mon salon, effectivement nous avions rendez-vous. J’ai dit : “Banco”! Allons par monts et par vaux raconter cette aventure extraordinaire qu’est la Vie.

“Avanti” ! La chose est délicate puisque, pour moi, cela rime avec le cœur qui bat, le rythme et le mouvement que l’on ne peut figer sans le faire disparaître. Alors je croque la Vie, et vis le dessin dans une danse effrénée jusqu’à ce que lui même s’anime et vole de ses propres ailes. Plus rien n’est figé ! Tout semble sortir du cadre, tout nous échappe : l’eau vibre, le temps nous éclabousse, le vent siffle, et l’esprit nous guide… Oh oui elle est insaisissable cette Vie sinon elle meurt comme un coquelicot que l’on cueille, comme un torrent que l’on voudrait contenir dans un verre.

Sortons du cliché ! – la photographie excelle dans ce domaine – Des personnages alors, contre toute attente, sans trop de traits dans le visage et pourtant bien présents, semblent se mouvoir. Il ne faudrait pas les enfermer dans les cases de ce que l’on sait mais bien les laisser “Être”.

Dans chaque dessin, chaque œuvre, l’idée est de retranscrire le mouvement en le laissant filer, tricoter, s’agacer, rire ou pleurer, partir et revenir, jouer, flotter, voler, courir, vivre et danser. L’encre aquarellable se prête très bien à ce jeu puisque l’eau la conduit mais l’huile et l’acrylique sont aussi en cours d’exploration.

Que chacun goûte un instant la vraie liberté, dépourvue de toute empreinte ou convention sociale, détachée de ce que nous croyons connaître, de ce que nous croyons aimer et sans le regard emprisonnant de ce que nous savons. J’use de lignes à n’en plus finir, de formes et de contre-formes qui sont un terrain d’exploration merveilleux pour briser le masque et nous apprendre à “désapprendre”. Ainsi, avec la confiance juvénile retrouvée, celui qui regarde peut continuer le dessin avec ses yeux, s’échapper un instant, aller où il veut, à son rythme et peut poursuivre l’histoire ou la recommencer…